Je propose des cours de dessin, en présentiel ou à distance.
Je veux pour chacun mettre en place une pédagogie sur mesure. Le première étape est une évaluation du niveau et des ambitions de l’élève, qui m’envoie par mail quelques dessins, accompagnés d’une lettre de motivation. Jusque là ma prestation est gratuite.
Je propose alors un programme (série progressive d’exercices à faire qui seront en retour commentés par moi-même), accompagné des modalités tarifaires. On pourra orienter les cours vers tel ou tel aspect du dessin (perspective, modèle vivant, paysages, variété du signe graphique, croquis ou représentation etc).
Mon ambition pédagogique : que deux élèves qui dessinent par exemple un même arbre, aient deux propositions distinctes. Que chacun aille vers son expression, son écriture graphique. Pour atteindre ce but, il faut à la fois apprendre et désapprendre. Il y a beaucoup à « ne pas faire » pour libérer sa main : éviter les travers, les tics, les poncifs, les stéréotypes, qui seront vus par le regardeur comme des faiblesses, des erreurs.
Ainsi, celui qui dessine peut atteindre le vrai plaisir au dessin. Le premier destinataire du dessin, c’est soi-même. Le dessinateur doit donc aussi apprendre à juger ce qu’il fait, et reconnaître dans l’approximation, dans le dessin qu’il croit mauvais, la part d’ouverture, l’esquisse d’un prochain dessin. On apprend de ses erreurs dit-on.
Mon cours, élaboré sur plus de trente ans d’expérience, puise principalement dans les différents chapitres ci-dessous :
Panorama historique
(près de 32000 ans d’histoire, de la Grotte de Chauvet à aujourd’hui)
Avec mon doigt ou le stylet sur un écran tactile, quand je dessine, je sais bien faire cette même chose, que l’on nomme Dessin, qui dure depuis que l’homme à libéré sa main en se mettant debout. Le Dessin est l’art le plus éloquent et limpide. Ingres dit « le dessin est la probité de l’art ». Dans le Dessin c’est le vrai qui s’exprime, la vérité d’un moment (comme dans le chant, la danse sans doute – mais ces chants et ces danses de l’art pariétal sont perdus – le Dessin est resté). Le troupeau de bêtes sauvages de l’art pariétal n’est pas plus mystérieux que certains dessins contemporains.
Grâce à un voyage personnel dans l’ensemble infini du Dessin, chacun construit sa propre culture.
L’élève doit voir large, beaucoup, nourrir son appétit d’images : cette grappe de raisin de Xu Wei (1521-1593, Chine) ; ces deux merveilles, l’une de Nicolas Poussin, l’autre de Rembrandt, deux grands artistes du 17°siècle ; et centaines, milliers d’autres exemples. Je dispose d’une banque d’images d’environ 70000 fichiers, glanés sur internet pendant 25 ans. Et les échanges avec mes élèves, m’apprennent aussi et m’enrichissent de nouveaux artistes.
Les outils, les supports
(crayon, plume, pinceau, stylet, tablettes, les différents papiers etc.)
Pour faire ces choix, il faut d’une part avoir expérimenté, d’autre part savoir ce que l’on veut. Et tenter l’inconnu c’est aller vers un futur connu. Et tous les choix n’ont pas les mêmes impacts écologiques, économiques.
Dessin d’observation
Paysage, architecture, modèle vivant, nature morte… Se convaincre déjà que dessiner tel objet aidera à dessiner tel autre, complètement différent. Celui qui dessine depuis des années cette même voiture par exemple, ou cet animal, quand il tentera le bouquet de lys, ou l’arbre en hiver, ou cette église, verra subitement dans sa technique un saut qualitatif. Pour vraiment dessiner, il ne faut faire aucune impasse. Dessiner, c’est dessiner tout.
Perspectives
La perspective renvoie à notre position par rapport à un objet dans un espace défini. Il faut se poser plusieurs questions fondamentales (sur son propre projet, donc sur l’objet, et sur soi, et leurs relations), et avoir connaissance d’une variété de réponses possibles. C’est pourquoi il faut parler de perspectives, donc au pluriel.
Mise au carreau empirique
Cette méthode, simple et claire, qui n’invente rien, est le résultat de plus de trente ans de pédagogie du dessin. J’ai mis au point une méthode simple, compréhensible par chacun. L’objectif est la restitution de ce que verrait l’oeil dans la situation implicite. Que l’on ne soit pas perçu naïf à son insu.
Techniques, Définitions, Registres, Méthodes
Choix du support, mise en page, composition, diversité du signe graphique, écriture.
Les registres du dessin ? dessin technique, schéma, graphique, pictogramme, carte, esquisse, « rough » etc. et Dessin artistique (comment dire autrement ?). Ces aspects sont abordés régulièrement, par petites touches, tout au long des exercices. Ils sont nourris d’exemples, de propositions, de questions précises en rapport avec les propositions faites par l’élève.
On peut établir deux catégories dans le Dessin : l’utilitaire et l’artistique. L’esthétique n’est pas inutile, le fonctionnel n’est pas forcément laid. En analysant différentes images nous tenterons des taxonomies. Parmi le Dessin artistique, nous pouvons établir d’emblée deux catégories principales qui relèvent soit de l’imagination, soit de l’imitation. A l’usage on comprendra que les frontières ne sont pas étanches, entre ces deux catégories.
Corporéité du Dessin et sensation.
Quand un certain niveau technique est atteint, voire avant, on fait l’expérience de la corporéité du Dessin. Des yeux aux deux mains, celle qui tient l’outil, et celle qui tient le support, c’est tout le corps qui voit et dessine. Qui ressent ce que l’œil imagine, ou ce qu’il voit. Le dessinateur, s’il aime les chats par exemple, quand il en dessine un, ressent aussi « l’être » chat (se remémore tel chat, ou simplement caresse des yeux – et de tout son être sensible – ce chat devant lui).
Le corps qui dessine est tendu, électrisé, excité, mû par l’objet observé, visé : animal, végétal, minéral, eau, terre, feu, chaud, froid, doux, dur, attirant, repoussant, harmonieux, erratique, familier, étrange, connu, mystérieux etc.
Cette émotion (et motion aussi d’ailleurs) tient aussi à l’acte lui-même. La main, et tout le bras exécute une forme de chorégraphie particulière. Chorégraphie intérieure, intime, ressentie, qui laisse des traces sur le support, qui sera le dessin. Comme pour la danse, la tenue, l’outil, le support comptent. Avec le temps et la pratique, le dessin à faire est pressenti avant de le faire, par tout le corps, surtout les mains, les bras, qui manifestent ainsi leur envie de faire.
On ne tient pas un crayon, comme on tient un pinceau. Et on peut tenir son outil de plusieurs manières. Et on peut changer de main, fermer les yeux, prendre deux outils en même temps etc. Expérimenter cela, c’est par la sensation, faire plus clairement l’expérience de la corporéité du dessin.
Grâce à cela, j’ai compris ce que faisait Jimi Hendrix (que j’admire) quand il joue de la guitare derrière son dos, ou avec les dents : vivre la sensation. Ce n’est pas de la virtuosité gratuite, c’est la vibration instantanée, vraie, vivante de la sensation.
Pour discuter ensemble de l’accompagnement en dessin qui vous correspond, merci de remplir le formulaire de contact ci-dessous, en précisant votre niveau en dessin, les registres que vous souhaitez explorer, ainsi que votre localisation et vos disponibilités.