Dessiner l’architecture recèle une difficulté particulière. La perspective y semble prédominante. Mais c’est une fausse idée : la perspective est partout, dés lors qu’on dessine un objet posé devant soi, quel qu’il soit. L’objet « mental » peut échapper à la déformation des objets qui s’éloignent de mes yeux, mais pas toujours… cela dépend de vos rêves !
Dessiner l’architecture est beaucoup plus simple qu’on ne croit d’ailleurs. Il suffit de faire converger ce qui converge (dans mon œil). Et converge tout ce qui est « en vrai » parallèle : il faut imaginer un cube posé devant moi, dont je vois trois faces, aux arêtes parallèles, deux par deux. Et les arêtes horizontales convergent sur l’horizon. Et l’horizon, c’est cet unique plan horizontal qui passe par mon œil. Voilà presque tout est dit. Et le point de fuite, pas nécessairement extrêmement précis (mais non !), c’est une zone (mais si arête horizontale, vraiment sur l’horizon), une zone de convergence donc. Et si je ferme un œil et je place une règle bien droite devant l’œil ouvert, et que je prolonge la pente de tel arête de l’objet jusqu’à l’horizon, hop ! une intersection (la règle et l’horizon), par exemple : « l’arête du toit converge sur cette partie de l’arbre là-bas. » Ah ! j’oubliais, quand mon regard est parallèle à une arête, alors le centre de mon regard est son point de fuite… ‘suffit d’extrapoler…
Enfin, il faudra rendre les ombres (qui obéissent aux même règles), et surtout l’aspect, la matière des surfaces… et, autrement difficile : les personnages, la végétation et très important et subtil, le ciel… Pour bien dessiner un ciel, s’affranchir des clichés, et bien regarder le ciel, les nuages, si variables depuis la nuit des temps.